LA SUPERVISION
La supervision est l’outil par excellence, lorsqu’il s’agit de mettre en lien la pratique professionnelle, avec les références théoriques, les buts, les valeurs institutionnelles et les propres références et valeurs de chaque membre d’une équipe. La supervision permet l’écoute mutuelle, que ce soit horizontalement avec ses collègues, ou verticalement, dans un système hiérarchique.
C’est l’occasion d’identifier, saisir et questionner sa propre identité professionnelle, que ce soit en individuel ou en équipe.
Dans une équipe, se connaître, en même temps que l’on apprend à connaître ses collègues devient fondamental, afin d’identifier les compétences de chacun et de cartographier les espaces de responsabilité.
Mais avant tout, l’identification des ressources et des contraintes est incontournable pour le développement de la créativité.
METHODOLOGIE
Un espace de supervision doit être sécurisant pour chaque participant. Il est fondamental que les besoins, les envies et le rythme de chacun soient respectés. Il est avant tout question de bien comprendre et de clarifier la demande qui est amenée dans la séance. Parfois, cette simple clarification amène une grande plus value.
Une situation de travail problématique n’est pas seulement un problème à résoudre. Il est intéressant d’essayer d’identifier ce qui n’est pas immédiatement visible, comme les croyances ou valeurs en présence, les ressources et compétences mobilisables ou pourquoi pas à développer.
Les problématiques sont souvent manifestées par une séries de symptômes. Dans une vision systémique et dans un cadre de supervision, il peut être utile d’essayer de comprendre comment ils fonctionnent et à quoi ils servent, avant de chercher à définir pourquoi ils sont là et comment s’en débarrasser.
La supervision est au service des supervisés et non des outils de supervision. Le rôle du superviseur est aussi d’en proposer, toujours dans le respect de chacun.
Une séance de supervision peut se dérouler de plusieurs manières. Généralement, il y unE participantE qui expose une situation, ensuite on propose des questions de clarification du contexte. Des hypothèses de compréhension sont amenées. Celles-ci ouvrent d’autres questionnements, autour des ressources et des limites en présence. Parfois des pistes d’intervention émergent, parfois la séance finit avec davantage de questions. Cela fait partie du jeu et il y a lieu de le revendiquer car, de toute façon, il y augmentation de connaissance, de compréhension de soi et des autres.
Le superviseur a à coeur de distribuer la parole, de permettre l’échange, de favoriser la clarification des propos. Par exemple, des notions, telles que « bienveillance », souvent amenées peuvent avoir une signification différente au sein d’une même équipe.
Parfois et si le sentiment de sécurité le permet, il est intéressant de passer d’un niveau rationnel à un niveau métaphorique, afin de permettre de saisir des aspects autrement inaccessibles.